DOCAT
Transformez-vous
- Le DOCAT réponse à la question « Que faire » ?
- Une manière d'utiliser l'Évangile pour nous changer nous-mêmes d'abord, puis notre environnement immédiat, et enfin le monde entier
- Adapté également pour les cours scolaires


Présentation attractive
- Language facile à comprendre
- Nombreuses illustrations et images
- Nombreuses citations inspirantes
Testé et officiellement approuvé
- Les textes ont été vérifiés et optimisés en petits groupes pendant plusieurs années
- Révision et approbation par les évêques germanophones et la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à Rome
- Préface et recommandation du Pape François









































































Chers jeunes !
Mon prédécesseur, le pape Benoît XVI, vous avait remis le YOUCAT, le catéchisme pour les jeunes. Aujourd’hui, je souhaite vous offrir le DOCAT qui présente la Doctrine sociale de l’Église.

Dans le titre, il y a le mot anglais « faire » : to do. Le DOCAT répond à la question : « que faire ? » – un mode d’emploi en quelque sorte pour nous aider par le biais de l’Évangile à d’abord nous changer nous-mêmes, pour ensuite changer notre entourage immédiat, et au final changer le monde entier. Car, de par la force de l’Évangile, nous sommes capables de vraiment changer le monde.
Jésus a dit : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Beaucoup de saints ont été touchés au plus profond d’eux-mêmes par ce passage de l’Évangile. C’est la raison pour laquelle saint François d’Assise a complètement changé de vie. Mère Teresa s’est convertie à cause de cette parole. Et Charles de Foucauld témoigne : « Il n’y a pas, je crois, de parole de l’Évangile qui ait fait sur moi une plus profonde impression et transformé davantage ma vie que celle-ci : “Tout ce que vous faites à l’un de ces petits, c’est à moi que vous le faites.” Si on songe que ces paroles sont celles de la bouche de Jésus, la parole éternelle de Dieu, et que cette même bouche a dit : “ceci est mon corps”, “ceci est mon sang”, avec quelle force on est porté à chercher et à aimer Jésus dans ces petits, ces pauvres. »
Chers jeunes amis ! Notre planète touchée par le terrorisme et la violence, ne peut devenir plus humaine que par la conversion du coeur, c’est-à-dire : patience, justice, sérénité, dialogue, incorruptibilité, solidarité avec les victimes, les pauvres et les plus pauvres, don de soi sans limite, un amour qui va même jusqu’à la mort pour l’autre. Une fois que vous avez compris cela, alors, chrétiennes et chrétiens engagés, vous pouvez changer le monde. Avec tout ce qui se passe dans notre monde actuellement, il faut que ça change. Quand aujourd’hui un chrétien ferme les yeux devant les nécessités des plus pauvres des pauvres, alors de fait, il n’est pas chrétien !
Ne pouvons-nous pas faire plus pour que cette révolution d’amour et de justice devienne réalité dans de nombreuses régions de notre monde si tourmenté ? La doctrine sociale de l’Église peut aider tant de monde ! Sous la direction avertie des cardinaux Christoph Schönborn et Reinhard Marx, une équipe s’est mise au travail pour apporter à la jeunesse du monde le message libérateur de la doctrine sociale catholique. Des spécialistes de renom y ont collaboré ainsi que des jeunes. De jeunes catholiques, filles et garçons du monde entier, ont envoyé leurs plus belles photos. D’autres jeunes se sont penchés sur les textes, ont apporté leurs questions et leurs remarques, pour être sûrs que le tout soit bien compréhensible.
La doctrine sociale appelle ça « participation » : contribution ! L’équipe a donc elle-même mis en pratique un principe important de la doctrine sociale. Le DOCAT est devenu un guide formidable pour l’agir chrétien. Ce qu’aujourd’hui on appelle la doctrine sociale catholique, a vu le jour au xixe siècle. Avec l’industrialisation, un capitalisme brutal est apparu : un type d’économie qui détruit l’humain. De grands industriels sans scrupule imposaient à la population rurale appauvrie de trimer pour un salaire de misère dans des mines ou des usines sordides. Les enfants ne voyaient plus la lueur du jour. Ils étaient envoyés comme des esclaves sous terre pour tirer les wagons houillers. Au vu de cette situation dramatique, des chrétiens se sont engagés de toutes leurs forces, mais ils ont constaté que cela ne suffisait pas. Alors, ils ont développé des idées pour agir contre cette situation injuste, au niveau de la société et de la politique. Le véritable document fondateur de la doctrine sociale catholique est et demeure l’encyclique du pape Léon XIII, Rerum Novarum de 1891, sur les nouveaux problèmes sociaux. Le pape écrivait de manière claire et sans équivoque : « Ce serait un crime à crier vengeance au ciel, que de frustrer quelqu’un du prix de ses labeurs. » L’Église met toute son autorité en jeu pour lutter en faveur des droits des travailleurs.
Au fil des années et selon les besoins du moment, la doctrine sociale catholique s’est encore enrichie et affinée. Beaucoup ont débattu autour de la communauté, de la justice, de la paix et du bien commun. Et on arriva aux principes de personnalité, solidarité et subsidiarité, que le DOCAT explique également. Mais au fond, la doctrine sociale ne vient pas de tel ou tel pape, ni de tel ou tel érudit. Elle vient du coeur de l’Évangile. Elle vient de Jésus lui-même. Jésus est la doctrine sociale de l’Église.
Dans mon exhortation apostolique Evangelii Gaudium, j’écris : « une telle économie tue », car il existe aujourd’hui encore une « économie de l’exclusion et de la disparité sociale ». Il y a des pays où 40 % à 50 % des jeunes sont au chômage. Dans de nombreuses sociétés, les personnes âgées sont mises à l’écart, car elles n’ont apparemment aucune « valeur » et qu’elles ne sont plus « productives ». Des régions rurales entières sont dépeuplées parce que les pauvres cherchent refuge dans les bidonvilles des métropoles, en espérant y trouver encore de quoi survivre. La logique productiviste d’une économie globalisée a détruit les humbles structures économiques et agricoles de leurs régions d’origine. Environ 1 % de la population mondiale possède aujourd’hui 40 % de la totalité de la fortune mondiale et 10 % de la population mondiale en possède 85 %. Par ailleurs, la moitié de la population mondiale n’en « possède » que tout juste 1 %. 1, 4 milliard d’êtres humains vivent avec un peu moins d’un euro par jour.
Si aujourd’hui je vous invite tous à vous imprégner à fond de la doctrine sociale de l’Église, je ne rêve pas seulement de groupes assis sous les arbres et qui en discutent. C’est bien ! Faites-le ! Mais mon rêve va plus loin : je rêve d’un million de jeunes chrétiens, de préférence même toute une génération, qui soient pour leurs contemporains la « doctrine sociale à deux pattes ». Rien ne pourra changer le monde que des personnes qui, avec Jésus, donnent leur vie pour ce monde, qui, avec Jésus, vont jusqu’aux périphéries – jusqu’au beau milieu de la crasse. Lancez-vous aussi en politique, luttez pour la justice et la dignité de l’homme, spécialement pour les plus pauvres. Vous êtes tous l’Église.
Faites-en sorte que cette Église se transforme, qu’elle devienne vivante parce qu’elle se laisse interpeller par les cris des opprimés, par les supplications des nécessiteux et de tous les laissés-pour-compte. Et mettez-vous vous-même en mouvement. Si beaucoup s’y attellent ensemble alors le monde ira mieux, et les hommes sentiront que l’Esprit de Dieu agit à travers vous. Et peut-être serez-vous alors comme des torches qui leur éclairent le chemin vers Dieu.
Je vous offre donc ce formidable recueil pour qu’il allume un feu en vous.
Je prie pour vous tous les jours. Priez pour moi vous aussi !
Vôtre
